Au Museo Picasso, des toiles dansent devant nos yeux. On
dirait le jour et la nuit qui se chamaillent. De la poésie qui est dessinée. Un
seul monde qui bat. Nous sommes dans la ville natale de celui qui nous a légué
le cubisme. On apprend que Pablo Picasso a peinturé jusqu’à la veille de sa
mort. Et que ses toiles, à cette époque, étaient peinturées à la fois avec
souplesse et ardeur. À une autre période, il semblerait qu’il ait dit : «
la peinture est plus forte que moi, elle me fait faire ce qu'elle veut ». Brève
rencontre avec un arrache-cœur d’une époque révolue.
À l’été
2014, les jours en Espagne ne sont pas plus roses, à ce qui semblerait. À peu
près la moitié des gens ici sont encore au chômage. Avant Malaga, il y a eu
Grenade. Et bien, Marta et le petit Gael, de Grenade justement, partent en
Angleterre. Cette situation m’est infiniment triste. Comme si l’unique option afin
de regagner sa dignité était de partir. Je leur souhaite un gazon plus vert que
celui de leur ancienne adresse. J’espère qu’ils pourront rêver mieux.
ALASS veut
dire « Association latine de l’analyse des systèmes de santé ». Les congrès de
l’ALASS se passent en espagnol, français, italien et portugais. L’ALASS, c’est
littéralement comme une grande famille. Et ce n’est pas un euphémisme. De la
bière est servie à l’heure du lunch. Les ateliers commencent systématiquement
en retard. Le temps devient un élastique. Les plus zélés et rigoureux ne s’y
plaisent sûrement pas. Un présentateur brésilien se fait poser une question en
espagnol tandis qu’un Français rajoute un commentaire, et une Italienne, son
point de vue. Moment « anti-Babel ». Tout le monde trouve des mots.
Madrid s’est
ouverte à moi l’espace de trois jours. Une ville, des ruelles, des citadins à
redécouvrir. À Malaga, il y a eu le sable et les rencontres dans la maison de
Fali de jeunes voyageurs qui veulent rendre le quotidien meilleur. Je pars
aussi, dans deux jours. Sur un tapis volant. Le plaisir de revoir ceux qu’on
aime. Je n’arrive plus à trouver des mots. Il fait si beau dehors. L’automne
est tranquillement arrivé à Montréal. Tout ira bien.
Les photos
sont plutôt mauvaises. Elles sont de mon cellulaire. Il semble impossible de
télécharger celles provenant de mon appareil photo.
À l'école de santé publique de Grenade, des citations à propos des plaisirs de la lecture. Ma préférée : « A dirty book is rarely dusty ».
Une boutique de bonbons à Madrid.
Le flamenco dans une grotte avec Lise et Maureen.
À Malaga
Dans un pub de Malaga
À Malaga, cet après-midi