dimanche 28 octobre 2012

Alcool et refoulement

Les Londoniens entretiennent une relation singulière avec l'alcool. Et ce n'est pas un cliché. Le vin ou la bière est impérativement lié à toute activité sociale. Nous sommes allés regarder l'excellent Beasts of the Southern Wild cette semaine. À mon grand étonnement, le bar confiné du cinéma du quartier était bondé de jeunes buvant une pinte avant d'aller voir un film.

Je m'interroge. J'aime bien me questionner sur des futilités. Qu'est-ce qui pousse les Londoniens à vouloir atteindre l'ivresse? Sûrement le manque de soleil? Celui-là, on l'a entrevu pendant un timide deux heures depuis lundi. Ou peut-être plus fondamentalement, la culture? Les Londoniens sont polis et renfermés. D'un air quasiment stoïque, ils s'excusent pour tout. Dans l'alcool, ils réussissent éventuellement à sortir d'eux-mêmes? Je ne réponderai pas à cette question en sept jours. D'ailleurs, des gens plus brillants que moi (quoique j'en ai rarement rencontrés) ont déjà sûrement trouvé des réponses à ces interrogations.

Mais, oh, que Londres me plaît. Une ville désinvolte, libre. Un peu pour contredire ce que je viens d'affirmer, les gens sont originaux dans leur façon d'être et de se vêtir. Depuis le début de cette aventure, je marche avec un grand sourire accroché au visage. Je ne peux faire autrement. Dans le métro londonien, cet excès de gaieté surprend les citadins pris dans leur quotidien monocorde. On m'a souri souvent cette semaine, on m'a également accosté plusieurs fois afin de me demander en vain des directions. Stupéfaction à l'égard d'un sourire. À jeun.

Sinon, les jours gris et trempés de Londres permettent de faire des conneries sans conséquences. Comme celle de s'acheter vendredi un billet de loto dans l'espoir de gagner 73 millions de £ sterling. Negar et moi croyions VRAIMENT que nous allions s'arracher le gros lot. On se voyait déjà visiter l'Amérique du Sud au complet, le Sud américain et le Madagascar. Quelle ne fut pas notre peine hier en constant que notre billet ne contenait aucun numéro gagnant. Pas-un-seul. Nos rêves envolés en une seconde. Et moi qui souhaite si fort de devenir un jour condescendante.

Negar est Iranienne. On s'est joint en Provence pour une dizaine de jours en juillet. Je l'ai connue au Canada. Dans ce Canada où elle a trouvé les anglophones aussi froids et mornes que les hivers. Nous avons des discussions assez élaborées à ce propos. Je lui dis qu'elle doit découvrir les provinces de l'Atlantique. On parle bien évidemment en anglais. Pour une raison obscure, où peut-être parce qu'on a discuté voyage, photos et musique ces derniers jours, nos échanges se font avec un accent du Sud des États-Unis depuis 72 heures. Un peu plus et on se croirait dans une résidence texane. C'est plus fort que nous. Ses amis ne sont plus capables de le supporter.

Enfin, j'ai peine à croire qu'il me reste moins de trois semaines en Europe. « Time flies ». Indeed. Je pars rejoindre Sylvie en Irlande mardi. Je passerai également un moment en Écosse.

Passez une belle journée du Seigneur. Amen.

Photos : Avec portable, donc complètement transformées.

Negar et Stéphi, un moment avant le vol par effraction

Le fameux billet


Des gars rencontrés dans Camden qui voulaient que je les prenne en photo.


Camden


Camden

 Hackney

  

mardi 23 octobre 2012

Automne londonien

Me voilà rendue à Londres. Je suis bien installée dans le superbe « flat » de mon amie Negar. Ma copine qui est designer de mode à son atelier au deuxième étage. C'est spacieux et paisible ici. J'ai même eu l'honneur de rencontrer un renard à l'entrée.

On est dans le quartier Hackney, situé dans le nord-est de la ville. Un quartier diversifié et considéré comme étant défavorisé. En guise de paradoxe, il est devenu « branché » depuis quelques années. Les jeunes quittent d'autres coins de Londres et emménagent ici. Le prix des logis grimpe. À l'instar de d'autres métropoles, cette situation force les plus pauvres à déménager ailleurs. Cruel, en quelque sorte.

Hier, nous sommes allées à une exposition photos des années 1960-1970. On pouvait y retrouver des images captées par des photographes de partout sur la planète. Des clichés du sud profond des États-Unis, de la mort de Mao, d'un mouvement révolutionnaire-féministe mexicain, de Luther-King et des droits civiques des Noirs, etc. Plusieurs photos également de l'apartheid de l'Afrique du Sud. Certaines images boulversantes, à couper le souffle. D'autres assurant le maintien d'une mémoire collective.

Le temps est doux et brouillon à Londres. Des journées traînantes, dansant à des rythmes lents et langoureux. De celles qui sont propices au repos. J'aime particulièrement cette ville où les citadins sont polis et où ils te remercient avec un « darling ». Dans un parc pas très loin, deux enfants suivent un cours privé de tennis pendant que les feuilles des gigantesques arbres sont en train de tomber. L'herbe est verte comme ça se peut pas. Tableau saisissant.

Sylvie
Mon amie Brayonne/Acadienne au coeur énorme qui habite Sotteville-lès-Rouen où j'arrête de temps à autres. Lors d'une soirée d'automne pluvieuse typique à la Normandie, nous avons décidé de faire une visite éclair à Amsterdam. Comme celles que font parfois les politiciens dans les pays étrangers. Un gros 24 heures, un marathon improvisé, oui.

Vendredi dernier on prend ainsi le bus de nuit en partance de Paris. Le moyen de transport le plus économique pour s'y rendre. On se dit qu'on dormira aux moins quelques heures. Nous débarquons enfin, deux zombies, à la gare Amstel à 6h30 samedi. Puisqu'il est très tôt, nous décidons de rester un moment sur place afin de nous reposer un peu et de prendre un café. Une heure plus tard, le porte-monnaie de mon amie avait disparu. Le voleur, lui, est déjà loin, lorsqu'elle s'en rend compte. Départ idéal d'une visite éclair à une Amsterdam occupée à recevoir des coureurs l'espace d'un marathon et des DJs le moment d'une semaine de danse.

Photos :

Journée d'octobre dans un parc de Londres


Photos typiques d'Amsterdam




Sylvie, avant et non après le vol



   

jeudi 18 octobre 2012

Espagne ou nostalgie difficile à refouler

Quitter l'Espagne, c'est comme quitter quelqu'un dont on est tombé follement amoureux. Ça pogne à la gorge, au coeur. On se demande si le vertige, dans le cadre d'une prochaine fois, sera aussi grand. Difficile de mettre la main sur des mots précis face à la manifestation de ces sentiments étranges et singuliers vis-à-vis une place, un moment, un passage.

Je suis de retour à Rouen depuis hier. J'ai tout mon temps pour écrire. Une journée idéale, en effet, pour se laisser flotter dans la mélancolie. Disons que le retour du pays du flamenco à été (un peu) brutal. Un Paris gris et froid m'attendait malicieusement au détour. Même la météo du jeudi 18 octobre se veut ironique  : « Journée maussade. Pluies et vent fort au programme. » Ah, ces Français et leur foutu symbolisme.

J'ai vu mon amie Katia à Paris. Une fille de Caraquet avec qui je suis allée à la polyvalente. Dans un bar près de la place de la Bastille, on se remémore des souvenirs communs. On échange sur le voyage. Elle me dit que son copain et elle ont également visité l'Andalousie. Qu'elle aussi, a ressenti de vives émotions en quittant ce lieu magique ainsi que d'autres pays comme l'Irlande. Finalement, en l'écoutant, je me dis que partir à l'inconnu, c'est faire un retour vers l'essentiel.

Outre les discussions aux petites heures du matin durant le festival acadien, je n'avais pas revu Katia depuis une dizaine d'années, au moins. Hier midi, elle m'a accompagnée à la Porte d'Orléans où je devais me rendre pour monter dans une voiture qui me ramenerait à Rouen. On se met à l'abri de la pluie dans une cabine téléphonique. Elle me prête sa carte d'appel. Après quelques vaines tentatives, je réussis finalement à rejoindre le gars du co-voiturage. On se dit à « une prochaine fois ». Lorsque tu voyages seule sur un autre continent pendant quelques mois et que tu débarques tout juste d'une Espagne ensoleillée et enivrante et que le temps dans la ville lumière est justement maussade, la perspective d'avoir une vieille connaissance à tes côtés pendant ces quelques instants fait tout simplement du bien.

Voilà, les jours, les nuits sont comptés. Je serai de retour dans les rues de la ville du rock en novembre. Un été aura passé et les feuilles seront tombées. Je jette un coup d'oeil furtif au contenant de crème solaire reposant, inutilement, sur le bureau. Cette journée me permet effectivement de donner un libre cours à ma nostalgie.

Quelques images de Barcelone :






Avec mon ami Alex, dernière journée en Espagne



         

dimanche 14 octobre 2012

Amours imaginaires et Océan

Les rayons du soleil sont tout sauf timides. Un homme s'est assoupi sur ce qui semble faire office de coussin, dans un coin, à l'ombre. Je lis un livre. Un garçon volubile s'installe à mes côtés. Je tente quelques mots en espagnol. On improvise une conversation. Il s'appelle Guillerme et il a huit ans. Il se blotti contre moi, me prodigue des marques d'affection. En dépit de la différence d'âge, je crois qu'il est amoureux. Amour imaginaire. On est en Espagne. Aucune barrière n'est infranchissable.

La rencontre d'autant d'enfants dans une auberge de jeunesse est un événément rare. Ils sont en effet une trentaine d'entre eux, accompagnés de presqu'autant d'adultes. Si j'ai bien compris, les membres de ce joyeux régiment font partie d'un club d'aviron d'une ville située à 300 kilomètres de Séville. Ils profitent du canal de cette destination touristique le temps d'une longue fin de semaine.

Cádiz. Cité idyllique bordant l'Océan Atlantique. En octobre, les touristes se font plutôt rares. Dès lors, la ville est enveloppée d'une quiétude qui fait l'étranger ralentir le pas. Un effet caracol. Dans la poitrine, un enchaînement de sentiments sans limites. Et si cet étourdissement était lié à la dépendance à l'Océan? Une liaison à laquelle il serait impossible de s'arracher, même d'un autre continent?

J'ai entre autres fait la rencontre d'une Américaine et d'un Indien à Cádiz. Deux êtres brisant tous les clichés établis. Rachel vit à New York où elle travaille pour Reuters. En soirée, elle devient humoriste et elle chante dans un groupe Hip-hop. En ce qui a trait à Aditya, il vient de quitter son travail d'ingénieur. Il est anodin de rencontrer un Indien faisant du « back-packing » eu Europe. Aditya me raconte l'Inde, le mariage forcé de sa soeur, auquel y ont assisté 1500 convives. Échanges avec un poète, dont le désir le plus cher est de devenir psychiatre. Révolutionnaire de 24 ans, allant à l'encontre des valeurs de la société dans laquelle il a grandi. Hier, en remontant sur la terrace de l'auberge, il me dit « Je viens d'annoncer à mes parents que je ne vivrai plus chez-eux à mon retour. Avant le mariage, ça ne se fait pas dans mon pays. »

Il me reste un petit 48 heures en Espagne et un dernier mois en Europe. Si l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, et bien, instinctivement j'ai le sentiment que le bonheur penche peut-être du côté du flâneur.

Les photos : À Cádiz, à Cádiz avec Aditya et marché de Cádiz








Dans les rues de Séville



Toute la journée hier, partout dans Séville, on a célébré la fête de Notre-Dame-du-Rosaire (j'espère que ne fait pas erreur avec le titre de la célébration.) Dans la première photo ci-dessous : la vue de de l'événement de la salle de bain de l'auberge vers 18h-19h. La deuxième photo : l'espèce de cortège transporté par une douzaine de personnes avançant à pas de souris. Apparemment que les porteurs ont quelque chose à demander à Dieu, comme la guérison d'un membre malade de leur famille. Sur la troisième photo : le groupe revenant à l'église vers 22 h 30 après s'être promené en ville. Une fanfarre a joué pendant toute la cérémonie un air solonnel. On se serait cru dans la scène de mariage du film « The godfather ».      










mercredi 10 octobre 2012

Dans l'ombre de l'Andalousie

Je me suis égarée dans les rues de Grenade. Un bon petit deux heures. Où il fait 31c. La fatigue. Voilà l'excuse la plus plausible. J'ai pris le train de nuit de Barcelone. La réflexion est un tantinet boiteuse, en débarquant à la gare à 8 heures. Dans la rue, je pose des questions simples accompagnées de signes de toutes sortes aux Espagnols. Les directions que me donnent ces derniers sont contraires à ma destination. Finalement, je me pose dans un café avec WiFi. Et hop, la carte avec la flèche rouge indiquant où je suis s'affiche à l'écran. Merde, je suis vraiment loin, me dis-je intérieurement. La honte de ne jamais avoir appris la langue.

J'arrive chez Marianne et Guille en début d'après-midi. En France, je n'ai pas fait d'arrêt dans un tabac afin de recharger mon cellulaire européen. Autrement dit, il ne fonctionne pas. Je sonne au 4 D. C'est mort. Un vieillard me laisse entrer dans l'édifice. Je trouve un bout de papier et j'emprunte un stylo, je glisse le mot sous la porte. « Me suis perdue. Mon portable ne marche pas. Serai au café en bas. » Guille arrive quelques heures plus tard, à bout de souffle, avec son vélo. « Désolé, désolé! Tiens, prends la clé, repose-toi, j'ai des trucs à faire et Marianne est au boulot. »

Marianne est de Bretagne tandis que Guille est d'Andalousie. Elle parle espagnol et lui français, et vice-versa, évidemment. Un couple plus que charmant. Beau à voir, comme on dit. Elle prend des leçons d'italien, il entamera bientôt des leçons d'anglais. Ils vivent dans un appartement spacieux et coloré dans le sud de Grenade. Elle est traductrice. Lui, il est à la recherche d'un emploi.

En effet, Guille fait partie de cette jeunesse espagnole dûrement touchée par la crise économique. À ce que j'ai crû comprendre, la proportion des jeunes gens au pays actuellement au chômage frôle 50 %. Guille est un sportif. Il a une maîtrise en éducation physique. Il est instructeur de ski en hiver. « Je suis prêt à faire n'importe quel boulot. Je cherche. Mais il n'y a rien. Absolument rien. » Difficile de ne pas sombrer dans le désespoir. L'automne, dans un tel contexte, est triste. J'ai une grosse boule dans la gorge. Comme prisonnière d'un sentiment d'impuissance.

Mon itinérance est un luxe, une liberté facilement acquise, oui. Guille me dit qu'il s'est rendu sans succès en France en voiture afin de faire les vendanges. « Comment as-tu fait? » La réponse la plus exacte? « Un coup de chance » Devant un café, ce matin là, je lui explique, un trémolo dans la voix, à quel point je suis chanceuse d'avoir rencontré jusqu'à présent des gens exceptionnels. Passe tranquillement dans mon coeur et mes sentiments de la joie, une reconnaissance infinie. Guille comprend, je crois. « Mais il faut être une personne d'une bonne humeur pour faire ce type de voyage. » Ce commentaire me fait sourire. Je l'ai entendu souvent ces derniers jours.

J'ai hâte de vous voir au Canada, Marianne et Guille. Je ne suis pas superstitieuse, mais si je vois passer une étoile filante, je m'installerai au-dessous et je soufflerai un voeu. Juste au cas où. À l'instar de Bélanger, je vous souhaiterai d'être « fous, n'importe où. ».

Émouvante Andalousie. J'essaie de te comprendre. Tu pousses les Espagnols à sortir de leur demeure pour mieux t'apprécier. Tu donnes le vertige, bien malgré toi. Ne dis rien. Je ne sais pas si je croirais à tes histoires. Je préfère marcher dans l'ombre de tes rues sans savoir.

Dans un bus en direction de Cadix, je regarde le ciel d'octobre. Il est bleu, banal. Un écran, nous permettant de faire la projection nos rêves. Je me dis que l'essentiel, c'est de faire de son mieux. Je me dis aussi que ce n'est pas une mauvaise idée que de noter les directions sur un bout de papier.

Les photos :

La vue de L'Alhambra


À l'intérieur de L'Alhambra


Un graffiti d'un artiste populaire de Grenade


Albaicin


Albaicin


L'église, disons la plus somptueuse que j'ai vue de ma vie. Hier, il y avait un enterrement. Discrètement, j'ai tenté tant bien que mal de prendre une photo.

     

jeudi 4 octobre 2012

La Catalogne en moto

Je suis totalement sous le charme. Barcelone. Ma ville favorite jusqu'à ce jour. Sans doute aucun. Je veux déménager ici. J'ai passé aujourd'hui une de mes plus belles journées européenes. Un jour de rêve, comme dirait le frangin.

Un grand nombre de gens se déplacent à moto ou en scooter à Barcelone. Autant de femmes que d'hommes. C'est moins cher, plus rapide et beaucoup plus facile à stationner. Amusant d'observer les gens sur leur moto faire la course lorsque le feu tourne vert. Une version simplette de la Formule 1.

David, c'est l'ami d'Alex. J'habite chez ce dernier pendant mon séjour en Catalogne. David, il se rend à l'hôpital pour enfants de la ville, où il est infirmier, en moto. Une rutilante Kasawaki bleue. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, je crois que je n'avais enfourché une moto auparavant.   

Les nouveaux copains me trouvent un casque. Il est un peu trop grand. Le départ a lieu vers 13h. La température est parfaite pour faire de la moto, me confie Alex. Premier arrêt : le haut d'une montagne donnant sur Barcelone. « Presque personne ne sait que cet endroit existe. » Une émotion. Un trémolo. Un sentiment. Cet instant est unique. Il ne se répètera pas.

On se dirige ensuite vers Sitges. La mer est à notre gauche. La route étroite et donne sur des ravins. Exactement comme dans les films que je regardais dans mon enfance. La ville est absolument magnifique. Le soleil, la mer, des badauds souriants, des discussions mémorables, un repas typiquement du coin qui s'allonge. Difficile de trouver les mots justes pour décrire les émotions. Mais pourquoi exactement mon chemin est-il rempli de personnes si généreuses? Des inconnus m'ouvrent leurs bras, sans que je ne demande même rien. La vie est courte autant en profiter, me dit David. Je suis d'accord avec lui.

Alex habite à Sant-Just. Une petite ville voisine à Barcelone. Je ne l'insère pas dans la catégorie de banlieue, car cet endroit est bien vivant et unique en son genre. Alex aime parler. Il adore la bière, la cigarette, l'exubérance. Il me prépare de la pizza. On s'obstine sur tout. Il n'aime pas ma musique. Il me fait découvrir le ska. On regarde une partie de football ensemble. Il m'écoute parler de ma vie, de mes craintes. Sans jugements. Son esprit est ouvert. Au moment où j'écris ces ligne, Alex est couché sur le sofa. La tivi souffle des dialectes espagnols. Des chiens jappent. On dirait qu'ils s'affolent. La musique d'un festival canin.

Ce soir, mon coeur aussi a l'envie d'être une figure de proue d'une symphonie. La passion. Comme les désirs de la vie : le cinéma, la mer, les sports en hiver, la mélancolie automnale, la famille, la musique. Ne jamais les laisser s'estomper.

Des photos :

Les vendanges



La deuxième ou troisième journée, si fatiguante


Stéphi et Nico

La pause du matin



La gang de Saint-Vérand, de gauche à droite :  Raymond, vaillante Stéphi, Benoît, André, Andreas, Alain, Manu, Nicole, David, Nico et Anne. En avant, Lisa.


Photo typique de Stéphi en avant de la Sagrada Familia


Stéphi et David à Sitges


Une Stéphi heureuse avec en arrière Barcelone


 Plage de Sitges un certain 4 octobre



 

 

mardi 2 octobre 2012

La Catalogne en scooter

Je me rends compte que les chroniques sont de plus en plus espacées. Le compte à rebours s'est enclenché. Le temps filera rapidement d'ici la mi-novembre. D'ici là, je continuerai à gâter mes yeux et mon estomac.

Un petit message dont la finalité est de partager le fait que j'ai les deux pieds en Espagne. (Heureusement, car un seul aurait signifié un accident.)

Je suis arrivée à Barcelone hier. Alex, le pot de mon amie Negar, est venu me chercher à l'aéroport. En après-midi, nous sommes allés nous ballader en scooter dans les rues de Barcelone. Que pourrais-je rajouter de plus?

Voilà, je serai dans ce pays pour deux semaines. Ensuite, j'irai à Amsterdam et à Londres. Avec Sylvie, nous irons par la suite en Irlande et en Écosse pour deux semaines. La fin (qui est à la fois le début) est tout proche.    

Je vous donne mes impressions de l'Espagne très vite.

Sur les photos : Des skateboardeurs au musée d'art contemporain, une soirée à Barcelone, l'Estelada (drapeau de l'indépendance de la Catalogne), et une des oeuvres de Gaudi.