jeudi 30 août 2012

Batailles de Normandie

Un petit cimetière. Discret. Impossible à trouver si on n'est pas du coin. Il est impeccable, imposant le silence et la retenue. Je veux poser le vélo. Mais où? Tout est si bien entretenu, il serait déplorable de ruiner le tableau. Je me décide finalement à entrer et je l'aperçois. Il flotte dans le vent. Un drapeau de l'Acadie. Il est droit, à sa place. Pour un instant, j'oublie que je suis en France.

Le coquelicot. Assise en-dessous d'un gros arbre, je réfléchis. Il n'y a aucun son, sinon celui des feuilles qui dansent sous le vent.  La petite plante rouge. Je ne peux me résoudre à accrocher le coquelicot à mon vêtement en novembre. Je n'ai jamais réussi à bien saisir l'implication des canadiens aux deux conflits. Mon grand-père m'a déjà raconté des histoires de jeunes hommes se cachant dans la forêt afin d'éviter la conscription. Et tous ceux qui sont se sont envolés sans comprendre et laissant derrière eux leur bien-aimé et leurs enfants. Pourquoi? Pour prouver au monde entier que le Canada était une grande nation?

Il y a plus de 2 000 soldats dans ce cimetière militaire canadien situé à Reviers, en Normandie. Presque tous les hommes enterrés sont des canadiens. Morts en juillet 1944. Selon le registre à l'entrée, seulement 18 personnes n'ont pas été identifiées. Ce qui m'étonne, sur la plupart des pierres, un mot de la famille. Un mot, qui souvent, te va droit au coeur. Des noms familiers, Robichaud, Leblanc, Hébert, Doucet. Des jeunes hommes qui ont vu la France pour un premier et dernier matin. Ils suivaient les ordres. J'imagine la peur. Je les trouve courageux.

Réveil à 5 h 45. Il fait noir et je ne vois absolument rien, aux guidons de mon vélo. (Bon, c'est plutôt le bicycle à Frédérick. Il est à Moncton pour la prochaine année et il ne se doute probablement pas que je suis en train de l'utiliser pour faire une bonne partie de la Normandie.) Arrivée à la gare de Rouen, je prends le train direction Caen (Seconde parenthèse : la ville Caen se prononce « quand » et elle est notamment jumelée à Nashville, Tennesse. Pour ceux que ça intéresse.). En sortant, comme je ne sais pas où est le nord, je demande les directions. Je me perds trois fois en route. Pas dramatique, car ça me permet de découvrir des petites communes plus jolies les unes que les autres : Mathieu, Douvres-la-délivrande, Beny-sur-Mer.

Après le cimetière, j'hésite un moment à me rendre à Juno Beach, une des plus importantes plages du débarquement. La plage n'est qu'à quelques kilomètres, pourtant. Je crains de manquer le train du retour. « Tu reviendras sûrement pas. Pédale. » Une plage des plus diverses. Dépouillée de touristes à ce temps de l'année. Je m'assieds et je contemple. Sage décision qu'était celle de venir ici. Quétaine, mais je veux me souvenir.

Un petit 50 km de vélo au total. Avec le vent dans la face pour revenir. Une chance que la Basse-Normandie est plate.

Je ne pense pas que je porterai le coquelicot. Mais j'aurai une pensée pour ces gars qui sont morts en voulant la paix.

Le zèle - Il est universel. En France, il faut composter les billets de train. Geste impératif. Comme celui de s'acheter le billet. Et bien, hier, j'ai oublié de composter. Le monsieur à la moustache bien fournie ne rigolait pas. Amende de 10 Euros. À payer sur le champs. Pas d'affaire de laisser une petite chance à la charmante touriste. Plus tard, je somnole. Je me fais tapper sur le genou. Le monsieur à l'imposante moustache me fait signe d'enlever mes pieds du banc. Perceptions probables des autres passagers du wagon : petite touriste canadienne délinquante et sans manières. J'aime ça.

Les puces - Il y en a chez Sylvie (Frederick). Ce matin, un chat est apparu de nulle part dans la cuisine. Et si les puces venaient de lui? Je dois mettre le chat dehors. À la porte, son ami l'attend. Moi qui voulais tranquillement prendre un café. J'étais d'une gaieté mes amis.

J'ai été embauchée pour les vendanges. La récolte devrait débuter le 16 septembre. Elle est petite et ne se prolongera que sur une dizaine de jours. L'expérience sera peut-être éprouvante, mais elle est nécessaire. Entre temps, j'irai au Portugal. J'en parle depuis si longtemps.

(Sur les photos : chemin menant au cimetière canadien, cimetière, plage du débarquement, stéphi à la plage du débarquement)

vendredi 24 août 2012

Phénoménale Croatie

Un petit détour en Croatie. François qui a lancé l'idée samedi dernier. Deux petites heures de réflexion, et hop, le billet d'avion est acheté. Paris - Zagreb (la capitale, pour ceux qui ont oublié) - Split.

C'est une tâche assez difficile que d'expliquer le petit bout de Croatie que j'ai rencontré. Nous sommes dans une maison dotée d'une piscine bleue où les oiseaux viennent se tremper le bec l'espace d'une seconde. Elle est entourée de petites montagnes, et pour s'y rendre, il faut emprunter un petit chemin de cailloux. Des fois on entend des coqs ou des chèvres, d'autres moments des chiens, mais rarement on distingue des voitures. Les moments sont doux et sans nuages ici.

D'accord, il y a beaucoup de touristes en Croatie. Ça n'enlève rien au fait que les paysages sont absolument magnifiques. Les montagnes croisent la mer. Le soleil y est intense. Une légère bruine s'installe confortablement à l'horizon. Dans la voiture de location, il y a Les Hay Babies qui joue à chaque matin. Puis les comparses, ils répètent pour une raison ou pour une autre,  des « c'est laid » ou « maudit qu'il fait frette ». Du sarcasme bien sûr.

J'ai nagé dans la mer Adriatique. Oui, oui. À plus de 10 mètres de profondeur par moments. Ceux qui me connaissent savent que j'ai un brin peur de l'eau. Un peu pathétique, je l'avoue. La première fois, il y avait un matelas gonflable et Do qui m'accompagnaient. Ensuite, c'était une Stéph toute seule, pas trop crédible en nage du style petit chien. Comme une mini fierté. Des poissons colorés. Un petit coin de paradis appelé lagon bleu. Des gens heureux.

Il y a aussi eu Dubrovnik en canicule et au champagne, des heures assez mémorables à se faire dorer la couenne sur un bateau, un fromage féta qui est le meilleur au monde et une Croatie qui se reconstruit.

Et j'ai mis les pieds en Boznie-Herzégovine. Pour pas plus de 30 minutes au total. Peu importe, j'y ai tout de même touché le sol.      

À l'instar d'un serveur qui parlait français et qui abusait un peu du mot, je trouve que tu es « phénoménale », Croatie.

Voici quelques images. En Croatie, j'ai préféré observer et tenté de me souvenir, plutôt que de photographier. (Dans l'ordre : Croatie, Croatie, Bosnie et bateau)







   

lundi 20 août 2012

Il est 1 h 20 du matin et il fait 28c

Je viens de quitter la Belgique. Bref moment de nostalgie. Bruxelles s'est présentée tranquillement sous un ciel bleu. Des quantités de rues en mouvement et qui se prolongent que je n'ai pas vues. Mais le temps doit suivre son cours.  Je suis jeune. J'y reviendrai.

Les Wallons. Pour quelle raison obscure n'ai-je pas fait leur connaissance plus tôt? Un sourire. Des étincelles dans les yeux. Un dimanche d'août dans un jardin. Un soleil quasi infatigable. Des voisins invités pour l'appéro. Le chat de Marie-Hélène, qui lui, s'invite chez les voisins pour la sieste. Des portes de maisons qui sont grandes ouvertes. L'air est paradoxellement lourd et léger. De nulle parle, trois miniscules gouttes de pluie nous tombent sur le nez. On bavarde. Parfois, des points de vue et des opinions qui divergent. Une sincérité dans les gestes que posent les Wallons. Tout ça donne le goût de s'inviter un autre dimanche d'été.

Depuis ce qui me semble une éternité, je voulais visiter Bruges. Voilà, c'est fait. Done. Bruges, une de ces petites villes parfaites suscitant, j'en suis convaincue, des élans d'inspirations aux poètes. Elle m'est apparue presque trop romantique sous les rayons. Je suis même certaine d'avoir vu passer un papillon indiscret. Ironiquement, on m'avait dit de visiter cette idyllique ville sous la pluie ou sous la bruine. Le soleil m'emboîte le pas. Je ne peux rien y faire.

Visite à la mer du Nord avec mon amie Sylvie. La plage est si dense. La mer, lointaine. L'effort est trop important. C'est décidé, je ne vois aucun bénéfice à aller me tremper les pieds dans l'eau. Jamais je n'aurais pensé un jour dormir sur une plage de la Belgique. Lorsque j'étais enfant, cette Belgique se résumait à Tintin. Cette plage, qu'on pourrait qualifier « d'industrielle », n'est certainement pas la plus jolie de toutes les plages. Qu'importe, la mer est là, impassible et remplissant tous les vides.

Samedi, à 1 h 20 du matin, on sort prendre l'air. La petite croix de la pharmacie du quartier, servant aussi de thermomètre, indique 28 c. Bruxelles, tu m'as fait danser. Je reviendrai.

(Je suis assise près du Louvre. Une passante marche d'un pas si lent. Je me dis qu'elle irait plus vite si elle marchait sur ses mains. Demain, je prendrai l'avion. L'aventure se poursuivra. Je me dis une fois de plus que c'est une belle petite vie.)

(Sur les photos : la Grand-Place à Bruxelles, Bruges et Sylvie dans Bruges)




vendredi 17 août 2012

Les gaufres

Je n'ai même pas encore goûté aux fameuses gaufres. Je suis une voyageuse paresseuse. Je l'assume. Je laisse le vent me porter. Ce vent qui me semble si doux depuis que je suis en Europe.

Mon amie Sylvie est venue me rejoindre avant-hier. Elle arrive du Festival Interceltique de Lorient. Quelle bonheur de l'appercevoir à la gare! Surtout que nous avons pris presque trois quarts d'heure avant de nous trouver. Mystérieuse et indéchiffrable gare de Bruxelles-Midi.

La fabuleuse Belgique nous fait vivre des moments précieux. Elle nous entraîne dans des situations farfelues. Plein d'anecdotes à raconter. Mais difficile d'un choisir une qui plairait à mon groupe de fans inconditionnels. Je vous laisse donc imaginer.

Voilà, il nous reste Bruges à visiter. Dimanche, Sylvie part à Rouen. J'irai la rejoindre en septembre. De mon côté, je pars au Portugal mardi. La tentation est grande pour mon amie. Elle viendra peut-être me rejoindre sur une plage quelques jours. Pourquoi ne pas en profiter?

Sur les photos : Sylvie et Stephi et la bouffe qu'on s'est achetée pour un peu plus de 5 Euros.



mercredi 15 août 2012

Je suis parfaite et ce n'est pas ma faute

J'ai lu ceci dans une vitrine d'une boutique de Bruxelles. Cette phrase décrit bien le sens de l'humour ainsi que celui de dérision des Belges que j'ai rencontrés.

Qu'ajouter de plus sur ce peuple? Qu'il est merveilleux et bien en vie. Que les Belges sont des gens rieurs, d'une générosité et d'une chaleur qui vous font chavirer le coeur. Et les batailles linguistiques entre les Flamands et les Wallons? (Je pose toujours trop de questions.) On m'explique, mais on est un peu las d'en parler. Je soupconne qu'à cette époque, une grande part des querelles entre le nord (néerlandais) et le sud (français) doit être entretenue par les politiciens.

Marianne a des jumeaux de quinze ans. Dans leur maison, des bandes-dessinées traînent un peu partout. Elle habite le quartier Saint-Gilles. Un quartier chouette et coloré. Je me dois de souligner que Marianne est un coeur. Ses amis aussi (Marie-Hélène, ton nom est inclus ici.) Dimanche, lendemain d'une soirée de rencontres et de bières belges, Valène m'offre la clé de son appartement. « Oui, oui, tiens, je pars en vacances pour une semaine. Tu feras comme chez-toi. »

Bruxelles, ville qui sent bon. Je n'ai jamais été aussi perdue que dans celle-ci. Impossible de m'y retrouver. J'ai beau user la carte qu'on m'a offerte, rien à faire. Il y a bien sûr des touristes, mais ceux-ci se tiennent dans un petit périmètre. Donc, facile de les échapper. À cette période de l'année, la majorité des gens de l'endroit sont en vacances. Plusieurs petites entreprises sont fermées. La ville est paisible. On y est serein.   

C'est l'aube. Le temps est pesant cette semaine en Belgique. Décidément, le soleil talonne mes pas. Il a plu environ deux heures depuis que j'ai posé les pieds dans les vieux pays.

À Caraquet au Nouveau-Brunswick, les gens fêteront l'Acadie ce soir. Un autre peuple plus vivant que jamais. Je suis si fière de nous. Je vous envoie une étoile filante de l'autre continent.

(Sur les photos : un petit mot sympatique d'un commercant, un bâtiment de Saint-Gilles, des singes, une Stephi un soir d'août et la photo de la boutique Plus belle la vie située à Marseille. J'avais promis à Marie-Hélène que j'allais la mettre. Plus belle la vie me semble être la version française de notre défunte Virginie.)








dimanche 12 août 2012

European train (2)

Encore une fois dans un train européen. Direction Bruxelles. Un samedi ordinaire. La clime fonctionne. Dans mes oreilles, de la musique. Des airs qui voyagent.

La Bretagne est si belle sous le soleil. Elle laisse les bruyères et les hortensias colorer son paysage. Des images singulières qu'on ne pourrait s'imaginer avoir le même effet ailleurs. Ça nous fait sourire. Un vide doux, idéal. On souhaite les garder à jamais avec nous, ces moments uniques. Il ne faut jamais oublier les instants qui nous ont procuré du plaisir.

Presqu'île de Corzon. Un passage nécessaire. Jamais je n'aurais cru que la France m'offrirait une peinture si formidable. Je me dis que cet endroit ainsi que le beurre de la Bretagne sont toujours à considérer lorsqu'on perd un peu d'espoir en ce pays.

La langue française. Deux peuples. Des différences assez considérables. On s'est un peu moqué de l'accent. Je croyais que ça allait arriver plus tôt. Bref, lorsque tu exerces le métier de touriste, tu dois rire béatement comme si tu trouves comique. Découvrir, vivre, expérimenter, goûter. Ensuite, juger. Je me sens davantage patriotique en voyage. Serais-je devenue prétentieuse? Et si j'étais devenue une sorte de Neil Young féminine?

Voilà, le train s'arrête à la gare du Midi. J'ai rencontré Marie-Hélène, Nicolas, Marianne et Pierre à Marseille. Ils m'accueillent chez-eux. Je suis chôyée. À part les querelles linguistiques, Brel, le chocolat, les frites, la bière et Tintin, je ne connais rien de la Belgique. À moi la découverte.

J'ai hâte de manger des frites et du chocolat. Vive la volupté!

Sur les photos : une Stephi fatiguée après la randonnée, une maison bretonne, un champ de bruyères et une des nombreuses plages de Crozon.






vendredi 10 août 2012

Le premier matin du monde

Réveil marin. À l'horizon, le soleil qui tarde et une petite barque qui chancelle. L'eau bout. Le café est presque prêt. La marée est basse mais les vagues s'acharnent et nous montrent qu'on est bien en vie. Le bonheur est brut. On est au bout du monde, à la presqu'île de Crozon.

Nous sommes quatre à faire une randonnée de quatre jours autour de cette fantastique presqu'île. Hier, on a manqué d'eau. Il fait très chaud en Bretagne. C'est quasiment la canicule. Du jamais vu auparavant. D'un commun accord, vers 20 heures, nous décidons de poser nos tentes sur la plage. Marianne et Cyrielle partent au village afin de remplir les gourdes. Pendant ce temps, Aline et moi tentons de préparer notre refuge. Bien installé sur des cailloux, on finit par manger du macaroni cuit à l'eau salée.

Et s'il existait un paradis? La presqu'île de Crozon, c'est ce que j'ai vu de plus beau jusqu'à date. De l'eau limpide. Des fleurs partout. Pincements au coeur. Les premiers de ce voyage européen.

Des gens que j'ai rencontrés depuis le début de cette petite aventure m'ont dit que l'Acadie ressemblait à la Bretagne. Les odeurs, le vent, la mer, la douceur des propos et des gestes quotidiens. Je crois aussi qu'il existe une ressemblance entre ces deux coins perdus. Ils ont les crêpes et le beurre, nous avons les pâtés à la viande. Bon, je vous épargne les détails gastronomiques.

Nous sommes allées dans un bar original à Camaret-sur-Mer. Les murs étaient marqués de centaines et centaines de pensées. En voici quelques-unes :

« Si tu croises un Breton qui ne boit pas, méfie-toi, c'est un espion. »

« Roco était tellement grand à sa naissance qu'il est né le 2, 3, 4 décembre. »

« La vie appartient à ceux qui rêvent trop. »

Voici quelques photos prises par Cyrielle un peu partout sur la presqu'île.






Il est tard ici. J'aimerais tant que ce voyage dure au moins un an. Demain, je pars en Belgique. Ensuite, ce sera le Portugal. Bonne nuit.

vendredi 3 août 2012

Un temps doux

Je suis à Bordeaux depuis lundi. Demain, je pars en Bretagne, à la presqu'île de Crozon. Je vais camper avec Marianne et deux autres de ses amies. On en profite pour aller à un festival de musique; Le festival du bout du monde. Quel joli nom! Justement, ça a l'air que Crozon, c'est le bout du monde. Ou le début, c'est selon. Je me sens privilégié de vivre ces authentiques moments.

Mais revenons à Bordeaux. Comment trouver une suite logique à mes messages précédents sur Marseille? Deux antipodes. Marseille si agitée. Bordeaux la un-peu-plus-mondaine. Bordeaux qui est droite et qui s'accompagne de sa grosse cloche et de ses canelets.

Je suis avec mon ami Frederick, un pot rencontré à Toronto. On est hébergé par ses amis Valérie et Jean-Michel qui habitent dans le coeur de la ville. Fred, il a étudié l'histoire de l'art ici. Il en connait beaucoup sur Bordeaux. J'ai donc mon propre guide tourisitque. J'écoute et j'observe tous les attraits que m'offre cette vieille ville. Je tente de me souvenir.

Je fais bien entendu la rencontre des amis à Fred. Ils sont tous super sympas. Des soirées donc remplies de discussions passionnantes et enflammées. Hier, un barbecue à la campagne. À ma grande surprise, trois Québecois sont là sirotant du vin. Étrange et moelleuse sensations que d'entendre l'accent. Un peu comme si j'étais ici depuis toujours.   

La vie semble toujours traîner. C'est peut-être parce que mon coeur est léger.

Sur les photos : la grosse cloche de Bordeaux (apparemment quelle tombait en ruine et qu'un groupe d'extrémistes a finalement décidé de la réparer. depuis ce temps, ce groupe se retrouve à l'église en- dessous à chaque dimanche.), la vue du balcon chez Jean-Michel et Valérie et la plage de Lacanau où j'ai pu voir d'énormes vagues.

P.S. Puisque je serai en camping, les nouvelles tarderont un peu.